mercredi 1 septembre 2010

Une œuvre dissoute et un départ

Un matin, Alex était au plus mal. Alors qu’il cherchait un peu de réconfort en se promenant tout seul aux abords de la forêt interdite, il fit une étrange rencontre, celle d’une élève de Serpentard qui vint le voir pour lui parler en se moquant de lui. L’ayant déjà rencontrée et s’étant pris le bec avec elle, il n’était que très peu confiant à l’idée d’entretenir une conversation polie avec cette dernière. Et en effet, ce qui devait arriver arriva : l’élève tenta de le décourager d’avantage : elle cherchait à lui faire dissoudre le Risèd Squad. S’il était impassible de prime abord, la conversation montait de plus en plus et il y mit un terme craquant sous le poids des responsabilités de son club et de la pression qui régnait sur le château en des moments qui se voulaient de plus en plus dures. La jeune fille l’avait profondément blessé et il répondit à son hôte avec beaucoup de méchanceté puis s’en alla en direction de la volière. Tout se bousculait dans sa tête, y compris le risque qu’il avait fait courir à ses amis. Il était rongé de culpabilité et ne savais plus quoi faire. Pensant et repensant à tout cela, il prit alors une décision.

Il s’avança vers l’une des chouettes de l’école, la sienne s’étant absentée pour une raison lui échappant. Il prit dans son sac à dos quelques parchemins puis sa plume et son encrier. Il y inscrivit qu’il dissolvait officiellement le Risèd Squad et qu’il allait s’en aller. Il abandonnait, il perdait foi en tout ce qu’il croyait. Il était à bout de tout : de forces, d’énergie combative. Il était des plus perdu. Il copia les missives pour correspondre au nombre de membres puis les envoya avec d’abondantes larmes aux yeux. Il cédait sous le poids de la pression. Se sentant encore plus mal ensuite, il alla voir le professeur Wulfric, et l’air suppliant il l’implora de l’aider. Ne mangeant plus et ne dormant plus depuis un long moment, ils eurent convenu ensemble de l’envoyer à l’hôpital Sainte Mangouste, hôpital magique pour les sorciers, afin qu’il y suive une remise en forme ainsi qu’une thérapie. Il partit le soir même et là sa baguette lui fut confisquée. Xela avait perçut qu’Alex était au plus mal, mais il ne savait pas où le trouver. Ce ne fut que par la suite, ayant parlé à Miss Wulfric, qu’il sut ce qu’était devenu son jeune frère. Il pensait à lui très souvent, mais il était totalement démuni et Alex commençait à lui manquer.

Son premier soir dans sa chambre d’hôpital fut très bizarre. Il n’avait pas droit aux visites durant le premier mois et il était dans un endroit vraiment étrange. Les murs de sa chambre étaient recouverts de blanc et il n’avait pas de fenêtre. D’après les infirmières à qui il posa la question, cela était nécessaire pour qu’il ne ressente aucune émotion, même pas de positives. Cela lui aurait fait plus de mal que de bien. Cependant, il était délivré de l’emprise qu’avait Saya sur lui, donc il put enfin passer une bonne nuit : sans cauchemars, sans doute qui le rongeait…bref, avec la douce quiétude d’un sommeil réparateur. Le lendemain soir, Alex reçu la visite d’une personne qu’il ne connaissait pas : une fille nommée Alexandra qui ne se présenta pas tout de suite. Il passa un moment avec elle et elle lui paraissait si familière qu’il en fut passablement déstabilisé, mais en même temps, elle lui était si différente des gens qu’il avait pour habitude de côtoyer, que cela le déstabilisait encore plus. Leurs échanges se passaient toujours plutôt bien et ils eurent de longues discussions tard le soir, si bien qu’Alex en était très fatigué les lendemains de ces visites nocturnes. Ne voulant attirer d’ennuis sa voisine de chambre, il avait toujours caché à ses infirmières et docteur qu’il entretenait une relation amicale avec l’une des occupantes de Ste-Mangouste. Il prétextait toujours avoir mal dormis s’étant réveillé au beau milieu de la nuit et ne réussissant à retrouver le sommeil.

Pendant ce temps, à Poudlard, les choses empiraient mais Xela ne restait pas sans rien faire. Il avait entretenu une amitié opportuniste avec Peeves, le seul fantôme membre qui avait choisit de se rebeller contre les décisions d’Alex. Peeves et Xela se ressemblaient sur ce point, ils n’allaient pas abandonner parce qu’Alex leur en avait fait la suggestion. Oh ça non alors, Xela n’obéissait à personne, et il aurait fallu que son jeune frère le supplie à genoux pour qu’il fasse un tout petit effort. Il l’aimait, mais il respectait encore plus son frère qu’il ne l’aimait dans ce cas précis, et abandonner son œuvre aurait été un pur sacrilège pour lui. Il avait donc continué de potasser les ouvrages sur la salle du Risèd et tout ce qu’il pouvait en trouver. Alex recevait en rêve des bribes d’information qui lui donnaient de quoi réfléchir lorsqu’il n’était pas en compagnie d’Alexandra. Xela continuait la bataille et Alex le sentait. Ce ne fut que grâce à ça qu’il se requinqua du mieux qu’il pouvait. En attendant, ses docteurs et infirmières l’avaient suivit de très près suite à la demande expresse du professeur Wulfric qui avait agit, comme Alex l’avait toujours vu en elle, comme une mère pour son enfant. Les jours et les semaines passaient. Au bout de deux mois, il eut le droit à recevoir des visites. Son frère était venu l’informer de ce que devenait Poudlard. Plus tard, ses parents eurent la possibilité de le rejoindre pour le rassurer à leur tour. Une personne de Poudlard lui avait assuré qu’ils avaient l’école sous contrôle et qu’il fallait qu’il se repose, mais il n’en était rien, l’école partait à la dérive un peu plus chaque jour et Xela lui en informa dans les détails les péripéties de ce Poudlard mourant lorsqu’il vint le revoir. Un second Lac était apparut, un duplicata du professeur Rogue se pavanait dans le château, les Serpents dans une salle commune et le doute sur tous le monde (qui était la plus grande terreur d’Alex) était toujours présent. Loin de Poudlard, cette emprise sur les élèves aurait du stopper, mais non, il n’en fut rien. Xela lui fit part de tout ça et il invita son frère à ne pas se laisser aller, à remonter la pente au plus vite, ce qu’il fit après avoir reçu cette visite qui fut la dernière que son grand frère lui rendit.

Passa quelques mois et il allait beaucoup mieux. Ses médecins étaient tous fier de ses progrès et de l’aptitude qu’il avait à reproduire leurs conseils. Cependant, une chose étrange s’était passée depuis que son frère l’eut quitté : Alexandra ne l’avait jamais revu. Lorsqu’il allait suffisamment bien, il demanda de ses nouvelles à l’infirmière, mais celle-ci lui affirma qu’aucune Alexandra n’avait jamais fait partit ni du personnel de l’hôpital, ni de ses occupants et ce depuis toujours à Ste-Mangouste. La seule explication que trouva le médecin en chef du personnel de Ste-Mangouste était qu’Alexandra n’était qu’une vision d’Alex. Une projection mentale d’un double de lui même qui se voulait être sa lumière. Il pensa à elle avec affection et la remercia pour l’aide spirituelle qu’elle lui avait apporté. Au finale il se remerciait lui-même. Il vit un soir, se regardant dans la glace pour se coiffer à l’aide d’une brosse à cheveux moldu (et oui, il n’avait toujours pas droit à sa baguette), Alexandra lui adresser un clin d’œil chaleureux par-dessus son propre visage. Il allait de mieux en mieux et il sut, en la voyant dans le miroir, que cette fois ci serait à jamais la dernière fois qu’il la verrait. Il avait trouvé sa lumière, son but. Retrouver Poudlard et revenir plus vivant, plus puissant et combatif que jamais…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ami ou simple mortel: Laissez votre missive